La forêt, métaphore de l’humanité à laquelle elle est intimement liée, cherche à survivre. Si on observe une déchirure dans l’écorce d’un arbre, on voit que les tissus se referment sur la plaie telle une cicatrice sur notre peau. Vestige d’un passé de souffrance, mais aussi témoignage de notre capacité à s’autoguérir.

C’est en observant les arbres, en conservant leurs feuilles, en sélectionnant leurs branches faisant preuve d’une adaptation de croissance, que l’idée est venue à l’artiste afin de leur donner une voix.

Blessures, entailles, brèche, lésion… meurtrissures. Nos forêts sont mutilées. À chaque jour, des portions entières de nos paysages disparaissent. De petits gestes de réparation, des points de suture et de réconciliation, des pansements pour des plaies sont les fondements de son processus créatif.

la forêt est un ensemble de toiles de techniques mixtes, de sculptures en tableaux et de petits et grands assemblages textiles. Chacun à sa manière évoque la matière vivante en voie de réparation.